Texte de l' organisation communiste "Redéploiement" sur le Kosovo et la Macédoine
1.
L'indépendance de fait du secteur du Kosovo après les bombardements
de l'OTAN de 1999 et son aboutissement par la reconnaissance de
l'état indépendant de Kosovo, constitue un tournant négatif pour
la classe ouvrière des Balkans et est une conséquence du recul du
mouvement révolutionnaire, de la montée du nationalisme et des
interventions impérialistes dans ce secteur.
2. Avec la
reconnaissance de l'état indépendant de Kosovo par les Etats-Unis
et d'autres grandes puissances, tout qui restait alors du prétendu «
droit international » a été mis en pièces. Il est prouvé
évidemment dorénavant,que les relations entre les états ne sont
réglés par aucun "droit international ", mais seulement
par la force brute et les rapports de force entre les forces
impérialistes. Ainsi, la droit à l'auto- -détermination est
reconnu aux les Albanais du Kosovo, mais pas aux Palestiniens ou aux
Kurdes. Une fois de plus, les accords et les traités internationaux,
comme les frontières actuelles, représentent seulement la
cristallisation du rapport de force dans une certaine phase . Le
changement de ces rapports de force qui ne demeurent jamais
constants, mène à la rupture des traités, à la suppression des
accords plus anciens et au rajustement des frontières d'état, de
sorte qu'ils correspondent aux nouveaux rapports.
3.It est
également prouvé que les problèmes nationaux ne peuvent être
résolus que de deux manières : A la manière de l'impérialisme,
c'est-à-dire par la violence et le sang, ou à la manière
l'internationaliste, révolutionnaire, en respectant les droits de
toutes les nationalités et avec leur collaboration égalitaire. La
pleine mise en oeuvre de l'égalité des nationalités ne peut
exister que sous le pouvoir de la classe ouvrière , seul régime qui
peut unir les populations balkaniques dans une fédération unique.
Seul un combat dans cette direction peut chasser les impérialistes
des Balkans, mettant un terme à la présence de l'OTAN et des autres
forces militaires.
4.les développements au Kosovo prouvent
également, combien est nuisible le naufrage de la classe ouvrière
dans le nationalisme. Ceci apparaît visiblement dans la région du
Kosovo, où la chute dans le nationalisme de la classe ouvrière
Serbe a jeté également le côté albanais sous l'influence des
directions nationalistes. Quand les Albanais ont été exclus des
universités et des services publics, quand ils ont fait face à la
répression sauvage de la police et à la suppression de l'autonomie
de la province de Kosovo, aucune voix claire en faveur de la défense
des droits de la minorité albanaise ne s'est élevée des rangs de
la classe ouvrière Serbe, manipulée par les directions
nationalistes ce qui laissait le, champ ouvert aux flibustiers d'UCK
pour courir la montagne et gangenr le contrôle du territoire et
l'influence dans la population albanaise. C'est de ces situations que
les forces impérialistes tirent profit - et elles les incitent
presque toujours - de sorte qu'elles puissent servir leurs intérêts;
c'est le cas des Etats-Unis, qui sont parvenus à créer une base
militaire importante au Kosovo et consolident leur présence dans la
région. Cependant, les questions nationales ne sont pas créees ex
nihilo par les impérialistes. Un coup d'arrêt aux intentions
impérialistes ne peut être imposé que par le mouvement ouvrier,
imposant la solidarité internationale entre les ouvriers de
différentes nationalités et défendant les pleins droits des
populations minoritaires. La classe ouvrière d'une nation souveraine
aune responsabilité particulière et devrait reconnaître aux
nationalités opprimées leur pleins droits jusqu'à la sécession.
Ce
n'est que sur cette base, qu' elle peut adresser un appel qui
trouverait un écho chez les ouvriers de la nationalité opprimée,
pour le combat commun contre l'ennemi commun, le capitalisme. Ce
n'est qu'alors, quand les ouvriers, indépendamment de leur origine
nationale, pourront lutter unis pour les droits d'une nationalité
opprimée, que la question de la sécession d'état passera au
deuxième plan et que la classe ouvrière de la nationalité opprimée
pourra être arrachée à l'influence bourgeoise – aux directions
nationalistes et pourra rejoindre le reste de la classe dans son
combat contre les nationalistes bourgeois et le capitalisme.
5
La lutte contre le nationalisme qui resurgit encore à l'occasion de
la relance du conflit concernant l'appellation de la République de
Macédoine a encore de l'importance de nos jours. Nous affirmons que
les travailleurs de Gréce n'ont rein à gagner d'une « victoire
nationale » sur la question du nom, au contraire, ils ont beaucoup
plus à gagner dans l'établissement de liens de solidarité avec les
travailleurs du pays voisin, liens qui ne peuvent s'établir que par
la reconnaissance par la classe ouvrière grecque et son mouvement du
droit de cette population à son auto-détermination
Mars 2008, Grèce
Organisation Communiste "REDÉPLOIEMENT"